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J'étais en train de lire des trucs sur la créativité.

Le genre de choses que tu fais quand tu te sens un peu kéblo.

Et qui peut t'amener loin loin loin.

Tu cliques sur un article qui te mène à une page wikipédia, puis à une autre, à un livre que tu veux lire, à un film que tu veux voir.

Impossible de t'arrêter avant de tomber de sommeil ou d'apprendre une mauvaise nouvelle.

C'est ainsi que j'ai atterri sur une interview de David Bowie à la télévision.

Qui date de 1997. Il avait alors 50 ans et venait de sortir son dernier album, Earthling. 

Un son inspiré par la drum'n'bass des années 1990, radicalement différent de ses précédents albums.

Qui témoigne de son dévouement à la création perpétuelle.

Au coeur de l'interview se trouve le conseil le plus sincère que Bowie ait jamais donné aux artistes:

Voici une traduction.

« Ne joue jamais pour la galerie…

Souviens-toi toujours de la raison pour laquelle tu as commencé à travailler.

Parce que tu ressentais quelque chose en toi.

Que tu étais capable d'exprimer d'une manière ou d'une autre.

Afin d'en apprendre davantage sur toi-même et sur la façon dont tu pourrais cohabiter avec le reste de la société.

Je pense que c'est terriblement dangereux pour un artiste de répondre aux attentes des autres.

C'est généralement lorsqu'il le fait qu'un artiste produit son pire travail.»

Puis, Bowie livre un puissant antidote au plus grand ennemi de la créativité.

« Si tu te sens à l'aise dans la zone où tu travailles, cela signifie que tu ne travailles pas dans la bonne zone.

Dans l'eau, va toujours un peu plus loin que ce que tu crois possible.

Dépasse juste un peu ta limite, et dès que tu sens tes pieds ne plus toucher le fond, tu es à l'endroit idéal pour accomplir quelque chose d'excitant.»

Pour en savoir plus sur le processus créatif de David Bowie, vous pouvez vous plonger dans cette série de 9 podcasts en français qui s'intitule Very Good Bowie Trip.

J'ai écouté ça l'été dernier et c'est follement bien.

Merci de m'avoir lu jusqu'au bout.

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Prenez soin de vous.

À jeudi prochain.

Antoine