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Sans blague
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Temps de lecture : 4 min


Vous connaissez The White Lotus ?


La série qui entraîne le spectateur dans une transe incontrôlable dès les premières notes du générique.


Chez moi, ça se passe exactement comme ça :


Voir les effets de White Lotus sur une personne a priori normale


Bon ok, l'effet est plus marqué sur Chloé que sur moi. Mais dans ma tête c'est vraiment ça.


En ce moment, je regarde la dernière saison.


Et en cherchant des infos sur le créateur de la série, je suis tombé sur une entrevue géniale.


Il y a 10 ans, bien avant The White Lotus, bien avant la célébrité, Mike White se confiait sur son processus créatif.


C'est le truc le plus réjouissant que vous verrez cette semaine.

Dans le mail aujourd'hui : 

  • Le sponsor du jour

  • C'est quoi la série The White Lotus

  • Le processus créatif de son créateur

Le sponsor du jour : The Darkroom Rumour

J’ai rencontré Thomas Goupille il y a quelques semaines.


Il m’a parlé de The Darkroom Rumour, la plateforme 100% dédiée aux films sur la photo, qu’il a lancée en 2021.


On y trouve des docs sur les plus grands : Saul Leiter, Robert Frank, Meyerowitz, Koudelka, Gruyaert, Eggleston, Dolorès Marat…

Dolorès Marat dans le doc

Dolorès Marat dans le doc

Je suis aussi intéressé par la série sur les maîtres du tirage (procédé Fresson) et celle sur les techniques alternatives (cyanotype).


The Darkroom Rumour, c’est un projet artisanal, français, porté par un vrai passionné. Thomas est aussi réalisateur. C’est lui qui a signé le film sur Dolorès Marat.


Chaque mois, 3 à 6 nouveaux films débarquent.


Côté tarif : 50€ l’année. 25€ si vous êtes en galère.


7 jours pour tester. Pas d'arnaque.


Bref : si vous aimez la photo, vous allez aimer The Darkroom Rumour.

→ découvrir The Darkroom Rumour

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👃 The White Lotus en quelques lignes

The White Lotus, c'est le nom de la chaîne d’hôtels fictive où se déroule la série.


Un hôtel de luxe. Des cocktails. Des palmiers. Et de très riches vacanciers qui pensent mériter ce qu’il y a de mieux.


Sauf que rien ne va se passer comme prévu.

The White Lotus (saison 3)

The White Lotus - Saison 3

Derrière les sourires se cachent des rancœurs.


Derrière les apparences, des névroses prêtes à exploser.


J'aime l'écriture de Mike White, tout en finesse. Regard cynique pas nihiliste. Moquerie et empathie. Satire sociale et nuance psychologique.


On s'identifie vachement à ces personnages exubérants, entre crises existentielles et angoisses futiles.


Bravo Mike.

🌀 Mike White dévoile son processus créatif

Voici ce que Mike dit :

“La créativité, c'est bien plus que simplement créer quelque chose. C’est une façon d’interagir avec les autres. C’est une manière d’affirmer qu’on est en vie.


Il y a 2 grandes phases dans le processus créatif :

  • une phase ouverte

  • une phase fermée

1️⃣ La phase ouverte, c’est le moment où on absorbe, où on se nourrit d’idées. C’est comme si on imprégnait son cerveau d’une pensée qui a besoin de mûrir.


J’essaie toujours d’attendre le plus longtemps possible avant d’écrire. De l’extérieur, ça ressemble à de la procrastination : je suis assis sur mon canapé, je regarde des films, je lis, je me promène… Bref, on dirait que je ne fais rien. Parfois, je me dis : "Tu perds ton temps, tu devrais bosser!" Mais en réalité, la procrastination a un but.


J’ai remarqué ces cycles : des périodes de productivité intense, puis d’autres où je reste là, à fixer un mur. Si quelqu’un vit avec moi, il me regarde et me demande : "Mais qu’est-ce que tu fais?" Et je réponds : "Tais-toi, je travaille!" alors que je suis juste affalé sur le canapé, plongé dans mes pensées.


Les idées originales émergent souvent après une longue immersion dans l’univers des personnages, quand on a imaginé chaque détail. Il faut d’abord construire un monde avant de le coucher sur le papier. Quand je commence à écrire, j’ai besoin que l’idée soit déjà presque entièrement formée dans ma tête.


2️⃣ La phase fermée, c’est le moment où l’on se dit : "OK, maintenant, il faut y aller." C’est comme une fièvre qui s’empare de moi, un état où je vis et respire mon projet jusqu’à ce qu’il soit terminé.


Je sais que certains scénaristes imposent des règles strictes : "Il faut écrire dix pages par jour!" Pour moi, oui, écrire est un travail, mais ça doit rester amusant. Si je ne ressens pas l’envie de retourner à mon clavier, c’est peut-être que je me trompe d’histoire.


En ce moment, je me lève vers 6 heures du matin pour écrire. Je ne travaille pas la nuit. Il y a toujours un passage difficile en milieu de journée, et vers 17 heures, je n’en peux plus, je décroche. Mais avant d’arrêter, j’aime savoir exactement ce que je vais écrire le lendemain.


Je n'aime pas me réveiller en me demandant "Bon, je fais quoi aujourd’hui?" Le sommeil joue un rôle aussi. Pendant la nuit, le cerveau continue de travailler. Si je me couche en ayant une direction claire, je me lève souvent avec des idées plus précises.


Toutes les histoires ont déjà été racontées, d’une certaine manière. Mais si on aborde le scénario uniquement comme un moyen de gagner de l’argent, on se ferme à la possibilité d’être vraiment original.


Si on cesse de se demander : "Est-ce que ça va se vendre? Est-ce que ça va plaire? Est-ce que je vais atterrir sur la liste des '10 scénaristes à suivre du Variety'?", alors il devient presque impossible de ne pas écrire quelque chose d’original. Ça ne garantit pas que ce sera bon, mais au moins, ce sera original.


Ce qui compte, c’est d’avoir quelque chose à dire. De vraiment vouloir exprimer quelque chose à travers son travail.


Il faut aussi être conscient du plaisir que procure une histoire. Pourquoi cette histoire vous obsède-t-elle? Moi, ce qui me stimule, c’est de provoquer une émotion unique chez les spectateurs.


J’aime les films existentiels, ceux qui posent la question : "Qu’est-ce que je fais de ma vie?" Quand notre quête de sens entre en collision avec la réalité du monde, on se rend compte que les réponses des autres ne suffisent pas toujours.”

Prendre le temps de ne rien faire. Pour moi, ce serait : 


- Arrêter de scroller instagram comme un zombie. Ne plus m'anesthésier le cerveau.


- Sortir sans téléphone. Marcher seul. Être simplement avec moi-même.


L'entrevue que j'ai traduite pour vous est tirée de cette vidéo : Creative Spark: Mike White (4 min).


La mise en scène est marrante, elle vaut le coup d'oeil.

voir la vidéo

🪩 Le générique est devenu un improbable succès en boîte de nuit

La série est devenue culte pour son générique entêtant.


Une oeuvre à part entière du compositeur Cristobal Tapia de Veer.


Apparemment, le titre est devenu un improbable succès en boîte de nuit.


Si j'en crois ce très long portrait de Mike White paru dans The New Yorker (à lire ici).


C'est tout pour aujourd'hui. Merci de m'avoir lu.

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Je vous retrouve dans 2 semaines.


Bises,


Antoine

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